Ce qu'il y a d'extraordinaire dans ce film de Blake Edwards - et qu'on retrouvera ensuite dans The Party - c'est cette façon de filmer la fête. La fête, perçue comme un temps à la fois extravagant et vide, un masque, mais aussi (et précisément à cause de ce masque, de ce vide) une reformulation des situations sociales et sexuelles. On peut dire, plus précisément, que la fête est le moment où le corps se décharge de ses circontances, et devient lettre. Les lettres s'assemblent alors dans un lieu (dans un texte) qui ne peut jamais se figer. Un lieu en perpétuelle quête de sens - car tournant autour d'un centre vide. Le lieu de la fête est sans paternité : les lettres échappent au contrôle de l'auteur.
Et, dans ce désordre, savoir saisir la fêlure d'un être comme le fait Blake Edwards pour le personnage d'Audrey Hepbrun (Holly Golightly) n'est pas de tout repos. Il s'agit à la fois de mettre en scène la fuite, la parade, le carnaval des atittudes, et d'insinuer, sans jamais le souligner ni le dire (de toute façon la musique est trop forte), le désastre intime. Quand cette mécanique va-t-elle s'arrêter de fonctionner ? Quand la lettre va-t-elle se dissocier du texte ? Et qu'en restera-t-il, alors ? C'est le suspense de Diamants sur canapé. On croit parfois que le masque de Holly Golightly s'effrite, mais jamais entièrement. Reste, une fois la parade passée, le masque du délabrement. Et la possibilité de rassembler les débris pour retourner vers une nouvelle fête, un nouveau texte. Jusqu'à cette fin, déchirante, autour du chat - animal auquel on n'a pas donné de nom. Le nom, la désignation, le refus de s'inscrire, la folie de se croire libre et sans détermination - ce sont les thèmes que ce film aborde au creux de son apparent délire.
Et, dans ce désordre, savoir saisir la fêlure d'un être comme le fait Blake Edwards pour le personnage d'Audrey Hepbrun (Holly Golightly) n'est pas de tout repos. Il s'agit à la fois de mettre en scène la fuite, la parade, le carnaval des atittudes, et d'insinuer, sans jamais le souligner ni le dire (de toute façon la musique est trop forte), le désastre intime. Quand cette mécanique va-t-elle s'arrêter de fonctionner ? Quand la lettre va-t-elle se dissocier du texte ? Et qu'en restera-t-il, alors ? C'est le suspense de Diamants sur canapé. On croit parfois que le masque de Holly Golightly s'effrite, mais jamais entièrement. Reste, une fois la parade passée, le masque du délabrement. Et la possibilité de rassembler les débris pour retourner vers une nouvelle fête, un nouveau texte. Jusqu'à cette fin, déchirante, autour du chat - animal auquel on n'a pas donné de nom. Le nom, la désignation, le refus de s'inscrire, la folie de se croire libre et sans détermination - ce sont les thèmes que ce film aborde au creux de son apparent délire.
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