mercredi 15 octobre 2008
China girl - Abel Ferrara (notes sur)
Dès le début, l'image d'un vieux monde, l'Italie, déclassé par la Chine. L'idée que le temps efface l'origine, que la ville, espace commun, dillue les identités.
Le Chinois comme un masque impassible, l'Italien comme une mélancolie, une chanson, un film de mafia.
L'impression que la caméra de Ferrara, dans la boîte de nuit, est en attente, en quête, en désir cristallisant.
Les corps sont des ombres, projetées dans le plan à une certaine vitesse. Variations autour de cette vitesse.
Une ville : lumières, flaques et grilles. Reflets et limites.
Assumer toute la vulgarité de la modernité - la mettre en scène comme moteur du désir, lieu d'incarnation des visages et des émotions.
Le rouquin : on dirait David Bowie. Le corps adopte le rock n'roll, le singe, l'intègre.
La façon dont on joue avec les chaînes et les battes de base-ball pour intimider l'adversaire : musique urbaine et américaine.
Sidéré par la grâce avec laquelle s'évacuent les corps combattants lors de l'arrivée de la police.
"On est Chinois, on le reste", dit le frère en anglais.
La scène du balcon : Ferrara la fait quand même - fauchée, miséreuse - et comme il pleut on rentre le linge, qui passe comme un fantôme sur leur amour naissant, tiré par des mains invisibles derrière les persiennes.
Les rassemblés se ressemblent. Communauté / Identité.
Leur amour naît en dansant, dans les clubs.
Ferrara a aussi la force de mettre en scène les liens familiaux, comme dans cette scène où Roméo et son frère se disputent - lorsque Roméo se décolle du mur sur lequel il était appuyé, on voit un portrait d'eux deux tout petits.
La hiérarchie des armes ordonne le combat.
Au loin, les buildings idéaux de Manhattan.
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