1 Les films rêvés - Eric Pauwels
2 Ruhr - James Benning
3 My son, my son, what have ye done - Werner Herzog
4 Mourir comme un homme - Joao Pedro Rodrigues
5 Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures - Apichatpong Weerasethakul (2ème vision : ici)
6 My joy - Sergei Loznitsa
7 Le temps des grâces - Dominique Marchais
8 La femme aux cinq éléphants - Vadim Jendreyko
9 Le plein pays - Antoine Boutet
10 Policier, adjectif - Corneliu Porumboiu
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vendredi 31 décembre 2010
mercredi 3 mars 2010
Le temps des grâces - Dominique Marchais & A serious man - Joel & Ethan Coen

Faire du blé est sans valeur, mais faire un certain blé est essentiel. L'enjeu est toujours dans la définition de l'acte dans sa singularité, plutôt que dans sa participation immédiate à un plan. En vérité, suivre n'est pas participer. Il faut redonner à chacun la responsabilité de son existence.
D'un point de vue politique, le film ouvre également un bon nombre de voies pour, d'une part, dénoncer l'ineptie de la pensée régnante, et, d'autre part, s'affranchir des oppositions, trop nostalgiques et consensuelles. Une politique sans passéisme, en somme.
Seul et unique bémol : je trouve passablement pénibles les tirades ampoulées et mal articulées de Pierre Bergounioux. Mais ça n'est pas très grave, tant le propos est puissant et les réflexions choisies et brillamment organisées.
Sinon, j'ai aussi vu le dernier film des frères Coen, A serious man, et je me suis dit que les Coen excellaient dans la fabrication de films ennuyeux et creux, qui ne pourraient être meilleurs qu'ils ne sont. C'est leur seul domaine d'excellence. Le plus drôle est que cela semble les satisfaire. Leurs films ont un rapport à l'absurde quasiment dévot. L'absurde leur permet d'arrêter leur pensée.
Aussi A serious man réussit tout ce qu'il entreprend - c'est une série d'arrêts, de clous d'insignifiance enfoncés sur des parois inexistantes.
Mais ce qu'il y a d'étrange, c'est que ce n'est même pas honnête. Après s'être acharné à démystifier les porteurs de connaissance et leurs paraboles, les Coen en instaurent une dernière, pour leur propre compte, et laissent la critique bienveillante gloser sur une possible réflexion sur la judéité.
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