Curieux mélange d'outrance latino-américaine (on voit un nain sans bras empaqueté dans un costume qui le boudine, on hurle de rire, on parle à Dieu toutes les cinq minutes, on monologue en s'apitoyant sur son misérable sort) et d'hollywoodianeries typiques (gros plans psychologiques, musique entêtante sur les scènes d'action, découpage permanent de la moindre séquence). Cela donne un film invraisemblablement plein, débordant, au propos précis et visiblement documenté, mais tellement parasité par toutes sortes de codes qu'il étouffe. C'est à la fois grotesque et sans distance. Nicolas Echevarria s'essaie au délire, à la danse, à la grimace, à la vision - mais peine à dépasser le maniérisme qui sous-tend chaque scène. On peine à voir en lui un cinéaste. Ni même un faiseur - car on sent que c'est un film qui lui tient à coeur. Simplement quelqu'un qui se serait trompé de forme.
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