Les cloisons décrépies des appartements sont tombées, il y a la mer, il y a le désert, il y a les grands espaces, mais les frontières tiennent encore, invisibles, retenant quelques êtres au bord d'une vie qui ne vient pas à eux.
Il y a d'abord un port et des personnages en attente d'un destin, le corps fixe et le regard absorbé par l'horizon et les bateaux qui vont et viennent, autour desquels abondent les mouettes. Ils embarquent et se font clandestins. La police les repousse. Ils échouent sur une plage.
Le cinéma de Bartas s'essaie à l'abstraction. Prendre une partie de la mer, du sable ou du ciel, jusqu'à ce que ça n'y ressemble plus. Les formes sont épurées, et les couleurs tenues dans l'opacité de la pellicule. L'image semble avoir brûlé, sèche, rocailleuse. Quelques corps subsistent, mais ils sont de passage - à moins qu'ils ne meurent là. Dans le désert ils trouvent une ruine, la ruine d'un monde ancien qui se serait évanoui. Ils s'y blottissent. C'est un peu d'ombre dans une vie à découvert.
Alors nous vient cette impression d'un cinéaste qui aurait eu une grande idée, mais de la peine à l'incarner. Qui aurait fait pour cette grande idée un grand voyage, et se serait passionné pour les paysages en délaissant ses personnages. Mais sans totalement les abandonner. On n'est pas dans un film abstrait. Bartas n'a pas pu tout annuler. Et pourtant, à l'évidence, il rechigne à donner vie à ces figures qui l'ont accompagné. Une prière sur un coucher de soleil, du vent dans une jupe au bord de la mer, un berger allongé dans la pénombre, des mouettes autour d'un bateau, quelques coups de poing... Freedom se contente du cliché, et le cinéaste devient metteur en scène de paysages, faisant des cartes postales animées, un peu trop rêches pour être vendues partout, mais absolument chic. Le port, l'Africaine, la plage, le désert, le berger - autant de clichés, c'est-à-dire d'images imprécises, sans singularité, auxquelles Bartas ne nous avait pas habitués, flirtant toujours avec ce piège mais n'y tombant jamais, ou seulement par moments. Là, c'est tout le film qui est atteint de banalité.
Il y a d'abord un port et des personnages en attente d'un destin, le corps fixe et le regard absorbé par l'horizon et les bateaux qui vont et viennent, autour desquels abondent les mouettes. Ils embarquent et se font clandestins. La police les repousse. Ils échouent sur une plage.
Le cinéma de Bartas s'essaie à l'abstraction. Prendre une partie de la mer, du sable ou du ciel, jusqu'à ce que ça n'y ressemble plus. Les formes sont épurées, et les couleurs tenues dans l'opacité de la pellicule. L'image semble avoir brûlé, sèche, rocailleuse. Quelques corps subsistent, mais ils sont de passage - à moins qu'ils ne meurent là. Dans le désert ils trouvent une ruine, la ruine d'un monde ancien qui se serait évanoui. Ils s'y blottissent. C'est un peu d'ombre dans une vie à découvert.
Alors nous vient cette impression d'un cinéaste qui aurait eu une grande idée, mais de la peine à l'incarner. Qui aurait fait pour cette grande idée un grand voyage, et se serait passionné pour les paysages en délaissant ses personnages. Mais sans totalement les abandonner. On n'est pas dans un film abstrait. Bartas n'a pas pu tout annuler. Et pourtant, à l'évidence, il rechigne à donner vie à ces figures qui l'ont accompagné. Une prière sur un coucher de soleil, du vent dans une jupe au bord de la mer, un berger allongé dans la pénombre, des mouettes autour d'un bateau, quelques coups de poing... Freedom se contente du cliché, et le cinéaste devient metteur en scène de paysages, faisant des cartes postales animées, un peu trop rêches pour être vendues partout, mais absolument chic. Le port, l'Africaine, la plage, le désert, le berger - autant de clichés, c'est-à-dire d'images imprécises, sans singularité, auxquelles Bartas ne nous avait pas habitués, flirtant toujours avec ce piège mais n'y tombant jamais, ou seulement par moments. Là, c'est tout le film qui est atteint de banalité.
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