Corridor est l'éloge de nos intérieurs, de ceux qui nous habitent, de nos communautés intimes. Sharunas Bartas construit son film comme un immeuble pour les corps et les visages qui le traversent. La beauté et le mal s'y confondent absolument - de là vient le trouble, le décalage infime mais perceptible entre ce qui pourrait être la réalité et ce qui est la vérité. C'est la manière du cinéaste de traverser la vision, de ne pas s'en contenter. Les enfants font les 400 coups, les pulsions criminelles revêtent une forme d'innocence onirique. Chaque figure du Corridor semble tiraillée par la conscience qu'elle a de son pouvoir de détruire.
Communautés et solitudes. Aller vers l'autre est une question d'architecture. Il faut briser le mur qui nous enveloppe et nous particularise. Il faut le repousser plus loin que soi pour envelopper l'autre de nos crimes, nos fuites et nos passions.
En ville, on commémore quelque chose, on défile sur un pont, on pose des bougies sur le bitume. La ville fait l'écho de ces intérieurs. Elle fait masse et circulation, prolongement des mouvements intimes. Et c'est parce que le point de vue du cinéaste est précis que son film peut ainsi s'ouvrir sur un monde plus vaste.
On est dans le corridor, plus que dans l'immeuble. On est dans le lieu où tout circule. De passage, observant. Les images apparaissent, les figures se mettent en mouvement. Elles ne semblent pas avoir été là de tout temps. Elles font irruption dans le film. C'est la question de l'impermanence qui travaille Bartas. Impermanence des êtres, des sensations, des fêtes, des figures, des désirs.
La fête est le point d'orgue de Corridor, parce qu'elle permet la réunion et le mélange de toutes ces visions, de tous ces corps et ces visages. La communauté se décompartimente. Elle est un peu plus qu'une fête. Elle est la fête qui apparaît lorsque Bartas et Golubeva se rencontrent. De cette fête, il ne restera rien. Chacun repartira de son côté, comme s'il ne s'était rien passé. Ce film aussi est une romance.
Communautés et solitudes. Aller vers l'autre est une question d'architecture. Il faut briser le mur qui nous enveloppe et nous particularise. Il faut le repousser plus loin que soi pour envelopper l'autre de nos crimes, nos fuites et nos passions.
En ville, on commémore quelque chose, on défile sur un pont, on pose des bougies sur le bitume. La ville fait l'écho de ces intérieurs. Elle fait masse et circulation, prolongement des mouvements intimes. Et c'est parce que le point de vue du cinéaste est précis que son film peut ainsi s'ouvrir sur un monde plus vaste.
On est dans le corridor, plus que dans l'immeuble. On est dans le lieu où tout circule. De passage, observant. Les images apparaissent, les figures se mettent en mouvement. Elles ne semblent pas avoir été là de tout temps. Elles font irruption dans le film. C'est la question de l'impermanence qui travaille Bartas. Impermanence des êtres, des sensations, des fêtes, des figures, des désirs.
La fête est le point d'orgue de Corridor, parce qu'elle permet la réunion et le mélange de toutes ces visions, de tous ces corps et ces visages. La communauté se décompartimente. Elle est un peu plus qu'une fête. Elle est la fête qui apparaît lorsque Bartas et Golubeva se rencontrent. De cette fête, il ne restera rien. Chacun repartira de son côté, comme s'il ne s'était rien passé. Ce film aussi est une romance.
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