"Manger, dormir, manger, dormir", se plaint la jeune épouse du soldat dieu, qui a vu son mari revenir de la guerre médaillé, mais amputé des bras et des jambes, à moitié impuissant, et muet. Cette plainte est aussi le programme du scénario, que la mise en scène agrémente de nombreux cris psychodramatiques et de flashbacks qui ne le sont pas moins.
Le regard du cinéaste ne peut être que celui de la cruauté - faire souffrir, défigurer, désacraliser l'idole en la traînant dans la boue. Le problème est que la boue dans laquelle on la traîne n'est autre que le film. Cinq minutes suffisent au spectateur pour comprendre. Le film dure 1h20. Sans doute une telle purge pour un spectateur japonais est-elle cathartique. Mais je ne suis pas un spectateur japonais.
Le regard du cinéaste ne peut être que celui de la cruauté - faire souffrir, défigurer, désacraliser l'idole en la traînant dans la boue. Le problème est que la boue dans laquelle on la traîne n'est autre que le film. Cinq minutes suffisent au spectateur pour comprendre. Le film dure 1h20. Sans doute une telle purge pour un spectateur japonais est-elle cathartique. Mais je ne suis pas un spectateur japonais.
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