lundi 26 novembre 2012

Rengaine - Rachid Djaïdani




Et à la fin, tout le monde sera réconcilié, le drapeau bleu-blanc-rouge lui-même retrouvera son unité. Ah, la force du pardon… Car oui, à la fin de Rengaine, le raciste demande pardon. C’est peut-être de là que le film tire son titre : rengaine absolue, morne plaine des valeurs retrouvées, contentement sans joie de la réconciliation. Une larme est versée, aucun dialogue n’est engagé, le dolorisme à la rescousse d’une scène-que-seule-l’émotion-peut-écrire.
A l’origine il y a l’amour d’un Noir pour une Arabe et d’une Arabe pour un Noir. Mais l’Arabe a 40 frères et l’un d’entre eux n’en démord pas : le mariage n’aura pas lieu. L’alibi du conte est posé, Roméo et Juliette convoqués. A partir de là (la tradition fait socle) tout est permis. Images laides, scènes inutiles, dialogues sur-écrits, acteurs à la dérive. La liberté comme pose… démocratique. Rachid Djaïdani veut-il devenir ministre ? A croire qu’il a pas mal planché sur la question de la représentativité.
Tiens, on n’a pas dit d’où vient que le raciste demande pardon : d’un frère plus vieux pas respecté car homosexuel. Tout le monde y est. C’est beau comme un drapeau.

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