Le divertissement se substitue au comique, fût-il sentimental (comme dans Adventureland, plus terne que Superbad, mais réellement transgressif dans sa façon d'imposer une intelligence cinématographique au sein d'une structure propice à l'endormissement de la pensée). Paul n'est le comique de rien, si ce n'est d'une certaine idée de deux nations : la Grande-Bretagne (les héros) contre les USA (les ennemis). Soit le comique d'une même langue coupée en deux par l'océan. Mais sinon, le film relève plutôt du tourisme. Tourisme dans son propre pays : c'est ce qui fait le rare intérêt du film. Mais cet essai timide de déplacement d'un point de vue n'a ni puissance satirique ni qualité photographique. Il permet surtout la régénération des clichés sur l'Amérique et l'hommage sans élégance à un producteur milliardaire, alias Steven Spielberg, qui prête sa voix au film avant de prêter peut-être un peu plus à Greg Mottola. C'est dire l'impertinence de ce film.
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