Mary Bronstein est la femme de
Ronald Bronstein, le réalisateur de Frownland.
Yeast s'inscrit dans la veine de Frownland : film rapide, hideux, dur,
gueulard, pas cher. Les Bronstein semblent avoir fait un vœu : que la laideur
ne soit pas inutilement déguisée, comme tant de films qui feignent la beauté
mais n'inventent aucune esthétique. Ici, d'abord, la primauté du geste, l'élan,
le gros plan et peu importe l'éclairage. Et aussi : que la laideur de l'image
donne à voir tout le glauque du propos, que le cinéma soit cet instrument qui
aille sonder l'âme humaine, coloscopie des situations, coloscopie d'amitiés maladives
en l'occurrence. La nullité d'une existence, sans rédemption. L'anéantissement
de la joie, sans la mélancolie qui fait joli. Que rien ne soit propre, jamais.
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