Cette semaine, il y a le festival du Cinéma du Réel. Il y a des films qui viennent du monde entier. C'est comme un voyage qu'on ferait dans sa propre ville. Il y a même parfois des films qui ont l'air de venir de nulle part. C'est ces films-là qu'on traque: ceux qui, sans origine, font un monde où migrer.
Je ne veux plus écrire systématiquement de longs textes sur les films que je vois. Je ne veux plus dire si c'est bon ou mauvais, ça ne m'intéresse plus. Je voudrais plutôt envoyer des cartes postales. Ce sera le principe des jours à venir : des cartes postales d'un festival.
Chaque soir, ivre et crevé, la peau sèche et les yeux qui piquent, j'écrirai, reclus dans ma chambre d'hôtel après avoir traversé tant de paysages, mes impressions en quelques mots, comme un touriste à sa bien-aimée restée au pays.
J'écrirai, disons, pour l'anonyme qui a laissé un commentaire après mon message sur Bovines. Elle dit vouloir épouser toutes mes pensées : imaginons qu'elle m'ait épousé. Imaginons qu'elle soit restée anonyme. Anonyme sera son nom. "Chère anonyme" : ainsi débuteront mes cartes postales. C'est à elle que je ramènerai, chaque soir, par quelques mots les images, et les questions que les films (ou les mondes) traversés m'auront posé.
Aussi, j'essaierai de me demander : pourquoi vais-je voir ça ? Pourquoi suis-je parti si loin, même si je suis resté chez moi ? Le touriste devait-il laisser au pays sa bien-aimée ? J'essaierai de répondre à ça : pourquoi vais-je au cinéma ?
Je ne veux plus écrire systématiquement de longs textes sur les films que je vois. Je ne veux plus dire si c'est bon ou mauvais, ça ne m'intéresse plus. Je voudrais plutôt envoyer des cartes postales. Ce sera le principe des jours à venir : des cartes postales d'un festival.
Chaque soir, ivre et crevé, la peau sèche et les yeux qui piquent, j'écrirai, reclus dans ma chambre d'hôtel après avoir traversé tant de paysages, mes impressions en quelques mots, comme un touriste à sa bien-aimée restée au pays.
J'écrirai, disons, pour l'anonyme qui a laissé un commentaire après mon message sur Bovines. Elle dit vouloir épouser toutes mes pensées : imaginons qu'elle m'ait épousé. Imaginons qu'elle soit restée anonyme. Anonyme sera son nom. "Chère anonyme" : ainsi débuteront mes cartes postales. C'est à elle que je ramènerai, chaque soir, par quelques mots les images, et les questions que les films (ou les mondes) traversés m'auront posé.
Aussi, j'essaierai de me demander : pourquoi vais-je voir ça ? Pourquoi suis-je parti si loin, même si je suis resté chez moi ? Le touriste devait-il laisser au pays sa bien-aimée ? J'essaierai de répondre à ça : pourquoi vais-je au cinéma ?
1 commentaire:
Grâce à vos traversées verbales, je suivrai au plus près les courbes de ces mondes, qui sont si souvent aussi nourrissantes pour moi que les plongées visuelles doivent l'être pour vous. Vous créez des relais de pensées, des brèches lumineuses. Perforez-nous bien, vous êtes doué pour cela.
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