dimanche 30 mai 2010

Salle n°6 : Tchekhov - Karen Chakhnazarov

C'est l'adaptation d'une nouvelle de Tchekhov, dont la grande question est la mortalité, présentant un psychiatre aliéné par un malade en pleine ascension prophétique.
Le film trouve son principe, mais pas son esthétique. Le cinéaste tourne en milieu hospitalier, immergeant acteurs professionnels et vrais malades mentaux. C'est une belle idée, mais Chakhnazarov s'axe tellement sur le jeu qu'il en oublie la mise en images, très plate. Et ça vit si peu qu'on finit par se dire que ces malades étaient des figurants pas trop chers.
Malgré tout, chaque scène opère (ou voudrait opérer) une sorte de mue - chaque scène cherche à se transcender par la puissance lyrique qui l'habite.
En ce sens, les deux dernières scènes sont les plus réussies (et peut-être les seules) : deux soeurs, l'une prise d'un fou rire, et l'autre très sérieuse, et le plan dure jusqu'à l'agonie de ce rire ; un bal de nouvel an où malades hommes et malades femmes s'invitent à danser, et qui montre ce que le film aurait pu être s'il avait été plus radical et moins idéal.

2 commentaires:

mars a dit…

une critique codée pour un film dans une langue incompréhensible... il fallait y penser!

asketoner a dit…

c'est drôle, je viens juste de m'en apercevoir en changeant d'ordinateur