D'abord, une vraie rencontre : Eric Pougeau. Ca se passe à l'entrée du musée, il y a comme un patio entouré de baies vitrées. Au milieu du gravier, une tombe. Sur cette tombe, une seule inscription : FILS DE PUTE. Les oeuvres d'Eric Pougeau sont traversées par l'anxiété, la haine, la méchanceté. Mais si ces humeurs sont souvent passagères, Eric Pougeau leur donne un caractère définitif, les grave dans du marbre, leur laisse une place dans ce qu'il y a de plus sacré. C'est malaisant, grinçant, et drôle. C'est la chose la plus violente et tendue vue depuis longtemps, la plus inquiétante.
Ensuite, il y a une photographie de Boris Mikhailov, de la série Look at me I look at water, qui a attiré mon attention. Un homme, l'air dément, des coulures rouges sur ses doigts et son visage, un sac de cerises entre ses bras. Plus bas, un petit cliché noir et blanc des noyaux qu'il assemblait près d'un arbre, et l'histoire de ce monsieur. C'est la photographie comme instant et comme narration. C'est une petite histoire qui éclate, une nouvelle, un portrait, les deux à la fois.
Plus loin, une taupe géante pendue à une corde, par Mark Dion, qui fait penser aux livres pour enfants peuplés de monstres, un mur de photographies de Martin Parr explorant la limite esthétique de la consommation, un Homme venu d'ailleurs de Virginie Barré, dans le coin d'une pièce, nous tournant le dos, venant d'ailleurs et ne pouvant plus aller nulle part, vraisemblablement.
Enfin, quelques photographies de Esko Manniko, représentant des hommes seuls, dans des intérieurs qui ne laissent supposer aucune autre présence. Photographies gracieuses, singulières, intimes et sans exhibition, où les lieux semblent prolonger les êtres.
L'exposition est bien plus vaste que ce que je décris là. Mais je ne parle que des oeuvres qui m'ont marqué. Il y avait aussi une vidéo de Sigalit Landau où l'on voyait une femme nue au bord de la mer faire du hula hoop avec un cerceau en fil de fer barbelé, mais si cette vidéo m'a frappé, je ne suis pas certain de ce qu'elle raconte. Un mur peint par Kara Walker, un tas de confettis noirs par Aurel Schmidt, une chaise en lévitation forcée par Bruce Nauman... et beaucoup d'autres oeuvres stimulantes.
Ensuite, il y a une photographie de Boris Mikhailov, de la série Look at me I look at water, qui a attiré mon attention. Un homme, l'air dément, des coulures rouges sur ses doigts et son visage, un sac de cerises entre ses bras. Plus bas, un petit cliché noir et blanc des noyaux qu'il assemblait près d'un arbre, et l'histoire de ce monsieur. C'est la photographie comme instant et comme narration. C'est une petite histoire qui éclate, une nouvelle, un portrait, les deux à la fois.
Plus loin, une taupe géante pendue à une corde, par Mark Dion, qui fait penser aux livres pour enfants peuplés de monstres, un mur de photographies de Martin Parr explorant la limite esthétique de la consommation, un Homme venu d'ailleurs de Virginie Barré, dans le coin d'une pièce, nous tournant le dos, venant d'ailleurs et ne pouvant plus aller nulle part, vraisemblablement.
Enfin, quelques photographies de Esko Manniko, représentant des hommes seuls, dans des intérieurs qui ne laissent supposer aucune autre présence. Photographies gracieuses, singulières, intimes et sans exhibition, où les lieux semblent prolonger les êtres.
L'exposition est bien plus vaste que ce que je décris là. Mais je ne parle que des oeuvres qui m'ont marqué. Il y avait aussi une vidéo de Sigalit Landau où l'on voyait une femme nue au bord de la mer faire du hula hoop avec un cerceau en fil de fer barbelé, mais si cette vidéo m'a frappé, je ne suis pas certain de ce qu'elle raconte. Un mur peint par Kara Walker, un tas de confettis noirs par Aurel Schmidt, une chaise en lévitation forcée par Bruce Nauman... et beaucoup d'autres oeuvres stimulantes.
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