Montrer, montrer, montrer : c'est tout ce que Kamen Kalev sait faire. Il montre. Il s'arrange pour que sa fiction ait presque l'air d'un documentaire. Mais ça n'en est pas un. C'est un sujet, c'est tout. Il cherchait à être en prise avec une certaine jeunesse contemporaine (la plus paumée, de préférence), il fait un film mondain, accumulant les signes extérieurs de contemporanéité (jeux vidéo, néo nazisme, tatoos - merde, on croirait Elephant, le catalogue des problèmes adolescents), sans les faire vivre une seule seconde (au contraire d'Elephant, qui est un film de mise en scène, sur le corps singulier et l'espace collectif).
Un plan m'intrigue, glissé au tout début, dans la première séquence : plan furtif du journal télévisé, même pas cadré par la télévision, même pas situé dans la pièce, non, plein cadre, comme si c'était un plan tourné pour le film. Mettre au même niveau le film et une image télé, c'est quoi ? Un pied-de-nez (on s'en fout que ce soit beau - d'accord, mais alors pourquoi ces dialogues, pourquoi ce scénario ?) ? Un raccord utile ? Ou bien (et c'est mon hypothèse) l'ambition pure et simple de ne pas faire mieux que la télé - pire : de faire moins bien ? Dans ce dernier cas, c'est réussi.
Un plan m'intrigue, glissé au tout début, dans la première séquence : plan furtif du journal télévisé, même pas cadré par la télévision, même pas situé dans la pièce, non, plein cadre, comme si c'était un plan tourné pour le film. Mettre au même niveau le film et une image télé, c'est quoi ? Un pied-de-nez (on s'en fout que ce soit beau - d'accord, mais alors pourquoi ces dialogues, pourquoi ce scénario ?) ? Un raccord utile ? Ou bien (et c'est mon hypothèse) l'ambition pure et simple de ne pas faire mieux que la télé - pire : de faire moins bien ? Dans ce dernier cas, c'est réussi.
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