Peter in Radioland, de Johanna Wagner
Ca dure dix minutes, c'est le portrait d'un homme qui était professeur mais n'éprouve plus pour la vie moderne aucun goût. Il vit entouré de ses radios analogiques et ne supporte pas le son numérique. C'est joli, c'est une belle figure d'opposition, mais c'est un peu court pour vraiment prendre corps.
Ca dure dix minutes, c'est le portrait d'un homme qui était professeur mais n'éprouve plus pour la vie moderne aucun goût. Il vit entouré de ses radios analogiques et ne supporte pas le son numérique. C'est joli, c'est une belle figure d'opposition, mais c'est un peu court pour vraiment prendre corps.
Atlantiques, de Mati Diop
Un magnifique court-métrage où l'on voit des hommes autour d'un feu, au bord de la mer. Ils parlent des traversées vers l'Europe en pirogue et du danger que cela représente. L'un d'eux revient d'une de ces traversées et il veut repartir, malgré ses amis qui s'inquiètent pour lui. Il a vu des choses qu'il ne peut pas décrire, il a vu des hommes devenir des poissons. Dans les ombres et la lumière du feu, un imaginaire monstrueux émerge. Il y a là un travail sur le son remarquable, et des images prégnantes. La conversation est simple mais touche par son universalité : c'est au fond la question de savoir si l'on doit rester ou partir, et où l'on devient un homme, et où l'espoir nous porte et ce qu'on en fait.
Un magnifique court-métrage où l'on voit des hommes autour d'un feu, au bord de la mer. Ils parlent des traversées vers l'Europe en pirogue et du danger que cela représente. L'un d'eux revient d'une de ces traversées et il veut repartir, malgré ses amis qui s'inquiètent pour lui. Il a vu des choses qu'il ne peut pas décrire, il a vu des hommes devenir des poissons. Dans les ombres et la lumière du feu, un imaginaire monstrueux émerge. Il y a là un travail sur le son remarquable, et des images prégnantes. La conversation est simple mais touche par son universalité : c'est au fond la question de savoir si l'on doit rester ou partir, et où l'on devient un homme, et où l'espoir nous porte et ce qu'on en fait.
Port of memory, de Kamal Aljafari
A Jaffa, une famille a reçu l'ordre d'évacuer la maison qu'elle occupe depuis des années. Ils ont perdu les papiers du notaire. Ils n'ont plus rien. Ils ne sont pas les seuls. Peu à peu, la terreur s'empare de leur quotidien. Quelque part dans la ville, un homme en Vespa pousse des cris de rage.
Elia Suleiman semble avoir fait école. Kamal Aljafari présente ici un film palestinien construit sur la frontalité et la répétition, mais sans le même humour que son maître. Lui manque aussi le sens de la concision. Son propos est plus profus, plus propre à se répandre, si bien que la forme qu'il a choisie l'empêche de s'affirmer vraiment comme cinéaste.
Malgré tout, on sent un regard, et il y a quelques belles séquences, comme celle du chat endormi sur une télévision diffusant une Vie de Jésus, dont les oreilles frémissent dès que les personnages regardent dans sa direction, et dont la queue balance à l'approche d'une colombe.
A Jaffa, une famille a reçu l'ordre d'évacuer la maison qu'elle occupe depuis des années. Ils ont perdu les papiers du notaire. Ils n'ont plus rien. Ils ne sont pas les seuls. Peu à peu, la terreur s'empare de leur quotidien. Quelque part dans la ville, un homme en Vespa pousse des cris de rage.
Elia Suleiman semble avoir fait école. Kamal Aljafari présente ici un film palestinien construit sur la frontalité et la répétition, mais sans le même humour que son maître. Lui manque aussi le sens de la concision. Son propos est plus profus, plus propre à se répandre, si bien que la forme qu'il a choisie l'empêche de s'affirmer vraiment comme cinéaste.
Malgré tout, on sent un regard, et il y a quelques belles séquences, comme celle du chat endormi sur une télévision diffusant une Vie de Jésus, dont les oreilles frémissent dès que les personnages regardent dans sa direction, et dont la queue balance à l'approche d'une colombe.
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