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Steven Spielberg n'existe pas. Quand il film l'Italie, c'est une place ensoleillée où des hommes boivent un café. La Hollande : un vélo, un canal, une péniche. Paris : un marché au bord de la Seine, des vitrines illuminées la nuit, un homme qui a un problème avec son père. Brooklyn : un panorama sur Manhattan. Spielberg est mort et personne ne le sait. une machine fait les films à sa place, repère dans les guides touristiques les lieux qui caractérisent le mieux les villes dans lesquelles le film se situe, engage des acteurs bi-expressifs (joie, souffrance), et choisit pour sujet ce dont on parle le plus dans les journaux, politiques et sociétaux (Israël/Palestine, et la paternité). Le summum du ridicule est atteint dans la grandguignolesque scène finale où le héros retrouve son épouse et fait l'amour avec elle, scène à laquelle sont superposées des images de l'attentat qui a marqué sa destinée. Ce que semble dire Spielberg alors - ou la machine qui a survécu à Spielberg - c'est que le plaisir naît de la souffrance. Resserrez les boulons.
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