Simple et magnifique.
Trop simple peut-être. J'aimerais que Garrel lutte un peu. C'était aussi le problème des Amants Réguliers. L'arrêt de mort posé sur la fiction, la fin brutale et tragique (mais quand on lit les tragédies, on sait que le tragique est une musique, presque une joie - la joie d'excéder ; il me semble que le tragique de Garrel est paresseux (je parle de ses fins uniquement)). J'ai eu cette affreuse impression de voir le film d'un homme mort - tout le contraire du Bonello, qui a choisi de rester vivant.
Pourtant, j'ai été ébloui par La frontière de l'aube. Dès que Garrel touche à cette frontière, son film me bouleverse. Quand il s'en échappe, il m'apitoie.
C'est un film en deux temps. Le premier, sorte de temps mythique, contaminera le second jusqu'à l'impossibilité de sa présence. Garrel raconte la façon dont les vivants portent en eux la vie des morts, jusqu'à négliger la leur.
La frontière de l'aube est composé d'instants très brefs, et la continuité du film nous donne à voir l'inconciliabilité de ces instants. Un portrait de femme fait de bris, d'éclats, qu'on ne parvient pas à mettr
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