Au début de ce recueil ultra-chic de témoignages larmoyants, on entend un lion rugir. Le lion, c'est Jia Zhang-Ke. La cage, c'est son film.
Un cinéaste assis sur sa réputation filme des gens assis sur leurs souvenirs d'enfance. Et de l'intime devrait surgir l'universel, mais bizarrement c'est le contraire qui se passe. Peut-être parce que l'universel est visé dès le début. Annoncé, on ne l'attend plus.
Car Jia Zhang-Ke se sait déjà figure historique de son pays. Alors, pour ne pas trop que ça se voit, il filme d'autres cinéastes, et présente des extraits d'autres films que les siens. Le cinéma a accompagné l'Histoire de la Chine. Mais ce film-là se contente de commémorer. Fantasme autofellatoire réalisé.
Un lion en cage, vraiment. Jia Zhang-Ke est un cinéaste qui sait faire des plans. Le problème, c'est qu'il ne sait plus où les mettre. Sa caméra tourne autour des individus qu'il interroge pour attraper une lumière nouvelle, une ombre, une autre perspective. Et son sujet lui échappe. Les confidences des uns et des autres déguisent vaguement un essai architectural de première classe. Mais elles sont là. Le spectateur les subit.
En sortant, il y avait ceux qui voulaient absolument retrouver cet article du Monde où le film était contextualisé, ceux qui disaient "la Chine, quel pays surprenant !" et puis ne disaient plus rien, ceux qui un peu gênés avaient trouvé certains témoignages intéressants et d'autres moins. Jia Zhang-Ke nous met dans cette position du mauvais élève. Didactique à moitié, son film est une moitié de film. Parfois, il y a de belles choses. Parfois il y en de trop belles. Rien n'est vraiment à sa place. Ni le cinéaste, ni les spectateurs.
Le fil rouge de cette femme déambulant en silence dans les rues de Shanghai est un procédé navrant. Entre deux prises de paroles, une pause. Entre deux lieux clos, une vue de l'extérieur de la ville. Et sur les ouvriers qui bougent, des plans statiques. Et sur les gens assis, des plans qui tournent. On a vu plus subtil.
Ce n'est même pas un problème de subtilité. C'est seulement que ces procédés révèlent l'ennui du film à thèse. Les plaisirs ne sont plus inconnus.
Un cinéaste assis sur sa réputation filme des gens assis sur leurs souvenirs d'enfance. Et de l'intime devrait surgir l'universel, mais bizarrement c'est le contraire qui se passe. Peut-être parce que l'universel est visé dès le début. Annoncé, on ne l'attend plus.
Car Jia Zhang-Ke se sait déjà figure historique de son pays. Alors, pour ne pas trop que ça se voit, il filme d'autres cinéastes, et présente des extraits d'autres films que les siens. Le cinéma a accompagné l'Histoire de la Chine. Mais ce film-là se contente de commémorer. Fantasme autofellatoire réalisé.
Un lion en cage, vraiment. Jia Zhang-Ke est un cinéaste qui sait faire des plans. Le problème, c'est qu'il ne sait plus où les mettre. Sa caméra tourne autour des individus qu'il interroge pour attraper une lumière nouvelle, une ombre, une autre perspective. Et son sujet lui échappe. Les confidences des uns et des autres déguisent vaguement un essai architectural de première classe. Mais elles sont là. Le spectateur les subit.
En sortant, il y avait ceux qui voulaient absolument retrouver cet article du Monde où le film était contextualisé, ceux qui disaient "la Chine, quel pays surprenant !" et puis ne disaient plus rien, ceux qui un peu gênés avaient trouvé certains témoignages intéressants et d'autres moins. Jia Zhang-Ke nous met dans cette position du mauvais élève. Didactique à moitié, son film est une moitié de film. Parfois, il y a de belles choses. Parfois il y en de trop belles. Rien n'est vraiment à sa place. Ni le cinéaste, ni les spectateurs.
Le fil rouge de cette femme déambulant en silence dans les rues de Shanghai est un procédé navrant. Entre deux prises de paroles, une pause. Entre deux lieux clos, une vue de l'extérieur de la ville. Et sur les ouvriers qui bougent, des plans statiques. Et sur les gens assis, des plans qui tournent. On a vu plus subtil.
Ce n'est même pas un problème de subtilité. C'est seulement que ces procédés révèlent l'ennui du film à thèse. Les plaisirs ne sont plus inconnus.
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