Un médecin en déplacement professionnel est appelé de toute urgence par sa secrétaire à rejoindre son cabinet de Santa Mira, paisible bourgade californienne. Des dizaines de malades se bousculaient à sa porte pour une consultation. A son retour, la salle d’attente est vide. Tout le monde semble avoir miraculeusement guéri.
Mais le médecin constate une série d’événements mystérieux : plusieurs personnes ne reconnaissent plus leurs proches. L’amie de son amie, qui ne retrouve plus en son oncle l’oncle qui l’aimait, évoque un changement non d’ordre physique, mais sentimental.
Une « hystérie collective » a gagné la ville, explique un collègue psychiatre. Celui-ci émet une hypothèse : cette hystérie serait la cause des « événements mondiaux ».
On a traduit le titre, « Invasion of the body snatchers », par « L’invasion des profanateurs de sépultures ». Nul cimetière retourné pourtant, il s’agit bien d’échanges de corps. D’étranges cosses à graines libèrent la nuit des corps identiques à ceux des dormeurs, et les remplacent. Des corps plus parfaits, car ils n’éprouvent ni amour, ni désir, ni ambition, ni foi.
Le film est une véritable réussite. En plus d’être haletant et beau, il restitue avec force, sous ses allures de série B d’épouvante, le climat de suspicion et de terreur régnant aux USA dans les années 50.
Car les ennemis ne sont pas des extraterrestres, mais des proches, des corps ayant forme humaine et que nous connaissions avant. Siegel réussit, avec très peu de moyens, quelques scènes captivantes en jouant sur l’absence d’identification immédiate des hommes nouveaux. A priori, rien ne les distingue des autres. Ce n’est qu’un signe, un regard un peu vide, une absence d’émotivité, qui donneront au héros les clefs pour les reconnaître. C’est la paranoïa qui est à l’œuvre ici : se méfier de tout, même de ce que l’on croit reconnaître. Le monde n’appartient pas à l’homme, mais à une certaine ombre.
Tout cela n’est pas sans faire penser à la chasse aux sorcières de Mac Carthy : le danger vient de l’intérieur-même du pays. Il est d’ailleurs amusant de noter que le rôle du docteur est interprété par un certain Kevin Mac Carthy.
Invasion of the body snatchers est aussi une belle histoire d’amour. Le médecin, divorcé, retrouve à Santa Mira une femme qu’il a aimée autrefois, et qui n’était pas revenue en ville depuis de nombreuses années. Ils seront bientôt seuls contre tous, luttant pour ne pas dormir, se cachant dans une fosse recouverte de planches, tentant de quitter la ville. Ils veulent continuer d’aimer. Le film est ainsi animé par une tension sexuelle latente, d’une histoire renaissante, sur le point de se réaliser.
Mais le médecin constate une série d’événements mystérieux : plusieurs personnes ne reconnaissent plus leurs proches. L’amie de son amie, qui ne retrouve plus en son oncle l’oncle qui l’aimait, évoque un changement non d’ordre physique, mais sentimental.
Une « hystérie collective » a gagné la ville, explique un collègue psychiatre. Celui-ci émet une hypothèse : cette hystérie serait la cause des « événements mondiaux ».
On a traduit le titre, « Invasion of the body snatchers », par « L’invasion des profanateurs de sépultures ». Nul cimetière retourné pourtant, il s’agit bien d’échanges de corps. D’étranges cosses à graines libèrent la nuit des corps identiques à ceux des dormeurs, et les remplacent. Des corps plus parfaits, car ils n’éprouvent ni amour, ni désir, ni ambition, ni foi.
Le film est une véritable réussite. En plus d’être haletant et beau, il restitue avec force, sous ses allures de série B d’épouvante, le climat de suspicion et de terreur régnant aux USA dans les années 50.
Car les ennemis ne sont pas des extraterrestres, mais des proches, des corps ayant forme humaine et que nous connaissions avant. Siegel réussit, avec très peu de moyens, quelques scènes captivantes en jouant sur l’absence d’identification immédiate des hommes nouveaux. A priori, rien ne les distingue des autres. Ce n’est qu’un signe, un regard un peu vide, une absence d’émotivité, qui donneront au héros les clefs pour les reconnaître. C’est la paranoïa qui est à l’œuvre ici : se méfier de tout, même de ce que l’on croit reconnaître. Le monde n’appartient pas à l’homme, mais à une certaine ombre.
Tout cela n’est pas sans faire penser à la chasse aux sorcières de Mac Carthy : le danger vient de l’intérieur-même du pays. Il est d’ailleurs amusant de noter que le rôle du docteur est interprété par un certain Kevin Mac Carthy.
Invasion of the body snatchers est aussi une belle histoire d’amour. Le médecin, divorcé, retrouve à Santa Mira une femme qu’il a aimée autrefois, et qui n’était pas revenue en ville depuis de nombreuses années. Ils seront bientôt seuls contre tous, luttant pour ne pas dormir, se cachant dans une fosse recouverte de planches, tentant de quitter la ville. Ils veulent continuer d’aimer. Le film est ainsi animé par une tension sexuelle latente, d’une histoire renaissante, sur le point de se réaliser.
2 commentaires:
Superbe film, oui !
Et je trouve ton article excellent, concis, il dit l'essentiel sur ce film brillant. J'aurais aimé avoir su en écrire un comme ça à son sujet. :)
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