C'est un film qui nous fait une fête, au sens canin du terme. Complètement bouffon, sans pour autant perdre en clarté, par rapport aux très sérieux Chevaux de feu. Le scénario est un haïku, et le reste est une question de couleurs et d'énergie. On assiste alors à des danses de douleur et d'amour, tandis que le poète s'initie au monde. Question de cadre aussi : tout se passe là, dans la limite du plan, et au-delà on devine le chantier. Paradjanov fait des films sans hors-champ. Il concentre. Il réunit ses forces, pour en une seule séquence, dire ce que c'est que vivre.
Etrangement, les films de Paradjanov sont très méditatifs. Ca chante, ça danse dans des costumes exubérants, ça passe d'un masque à un autre, mais il y a quelque chose d'extrêmement reposé, limpide, sur lequel on ne versera pas de larmes, mais plutôt une pensée. Tout est à la hauteur de ce dernier plan, hommage à son ami Tarkovski, où une colombe se pose sur une caméra : une forme de symbolisme enjoué, pas ténébreux, mais qui dit les ténèbres en riant profusément.
Etrangement, les films de Paradjanov sont très méditatifs. Ca chante, ça danse dans des costumes exubérants, ça passe d'un masque à un autre, mais il y a quelque chose d'extrêmement reposé, limpide, sur lequel on ne versera pas de larmes, mais plutôt une pensée. Tout est à la hauteur de ce dernier plan, hommage à son ami Tarkovski, où une colombe se pose sur une caméra : une forme de symbolisme enjoué, pas ténébreux, mais qui dit les ténèbres en riant profusément.
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