Ils sont quatre, trois hommes et une femme, ils volent une voiture, et un soir, dans un bar, l'un d'entre eux s'enfuit avec la voiture et retrouve sa maison, sa femme et sa fille, et tous les gens qui y passent.
Il y a des dialogues, presque une histoire, des dialogues qui augmentent le mystère de ce qu'on voit, brouillent encore un peu plus les pistes, n'expliquent rien. Ils éclatent souvent de façon isolée - ce ne sont pas des brèves de comptoir, mais plutôt l'expression de l'entrelacs des vies et des humanités mises en présence, comme lors de cette fête qui finira mal. La parole ne résout rien - c'est un chaos supplémentaire (une preuve du chaos).
Si le début est un road-movie en Crimée, la suite, plus grégaire, plombée, caverneuse, révèle ce que Bartas sait faire de mieux : montrer des gens entre eux, réunir des présences, donner à voir des visages. La première partie embrasse l'univers, la seconde se concentre sur quelques êtres humains.
Ce que cherche Bartas, dans l'humain, dans la figure humaine, c'est l'animalité - ce qu'elle signifie de présence au monde, de rapport au temps et à l'espace. C'est aussi pour cela qu'il filme tant les animaux : il place la barre très haut, il dit à ses acteurs, "tu dois être aussi passionnant à regarder que ce dindon". Et ça fonctionne : ce qu'on voit, avant tout, avant les personnages, avant même les corps, ce sont les présences. Présences du monde et des êtres qui y vivent. Ils les laisse enfler, prendre du poids, de la gravité, puis les abat - fantômes, ils commençaient à hanter ce qu'il nous restait de vivant.
Il y a des dialogues, presque une histoire, des dialogues qui augmentent le mystère de ce qu'on voit, brouillent encore un peu plus les pistes, n'expliquent rien. Ils éclatent souvent de façon isolée - ce ne sont pas des brèves de comptoir, mais plutôt l'expression de l'entrelacs des vies et des humanités mises en présence, comme lors de cette fête qui finira mal. La parole ne résout rien - c'est un chaos supplémentaire (une preuve du chaos).
Si le début est un road-movie en Crimée, la suite, plus grégaire, plombée, caverneuse, révèle ce que Bartas sait faire de mieux : montrer des gens entre eux, réunir des présences, donner à voir des visages. La première partie embrasse l'univers, la seconde se concentre sur quelques êtres humains.
Ce que cherche Bartas, dans l'humain, dans la figure humaine, c'est l'animalité - ce qu'elle signifie de présence au monde, de rapport au temps et à l'espace. C'est aussi pour cela qu'il filme tant les animaux : il place la barre très haut, il dit à ses acteurs, "tu dois être aussi passionnant à regarder que ce dindon". Et ça fonctionne : ce qu'on voit, avant tout, avant les personnages, avant même les corps, ce sont les présences. Présences du monde et des êtres qui y vivent. Ils les laisse enfler, prendre du poids, de la gravité, puis les abat - fantômes, ils commençaient à hanter ce qu'il nous restait de vivant.
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