Il y a un type avec des oreilles décollées qui raconte des histoires de poulpe meurtrier et que personne n'écoute - il vit là, dans la steppe kazakhe, chez sa soeur et son beau-frère un peu bourru, dans l'espoir de se marier à Tulpan, pour avoir son troupeau et devenir berger sous le ciel étoilé. Mais Tulpan n'aime pas ses oreilles.
Il y a la petite fille qui chante à tue-tête, d'abord dans la yourte, jusqu'à ce que son père en ait marre, puis dehors, encore plus fort, contre le père, face à la steppe. Il y a le petit garçon qui chevauche un bâton et fait rouler sa tortue comme une auto miniature, qui passe dans tous les plans, interpelle tout le monde, fait office de joyeux parasite, de ligne de turbulence dans les mouvements des plans, comme le chant de sa soeur, qu'on entend toujours sans trop souvent la voir. Et il y a leur frère aîné, qui ne quitte pas la radio, et récite à son père, le soir, en lui massant le dos et en lui éclatant les points noirs, les nouvelles du jour.
Et puis il y a beaucoup, beaucoup d'animaux, des chameaux, des ânes, un chien, des chèvres, dans une nature aride (Hungersteppe), pleine de tornades et de poussières, de vent et de d'éclairs.
Et tout ce petit monde forme un grand monde, sous la caméra de Dvorsetvoy, enthousiaste, chaleureuse, animée par le désir d'enregistrer ce qu'il y a de plus fragile et tragique et espérant dans ces vies, dans ce monde. On en oublie les défauts du film (l'ami avec ses dents en fer, quelques décrochages esthétiques...) - peu importe, c'est un brouillon, mais on voit déjà les choix d'un cinéaste, comme sur le col de la veste de marin du jeune homme, où est dessinée maladroitement sa vie rêvée.
Il y a la petite fille qui chante à tue-tête, d'abord dans la yourte, jusqu'à ce que son père en ait marre, puis dehors, encore plus fort, contre le père, face à la steppe. Il y a le petit garçon qui chevauche un bâton et fait rouler sa tortue comme une auto miniature, qui passe dans tous les plans, interpelle tout le monde, fait office de joyeux parasite, de ligne de turbulence dans les mouvements des plans, comme le chant de sa soeur, qu'on entend toujours sans trop souvent la voir. Et il y a leur frère aîné, qui ne quitte pas la radio, et récite à son père, le soir, en lui massant le dos et en lui éclatant les points noirs, les nouvelles du jour.
Et puis il y a beaucoup, beaucoup d'animaux, des chameaux, des ânes, un chien, des chèvres, dans une nature aride (Hungersteppe), pleine de tornades et de poussières, de vent et de d'éclairs.
Et tout ce petit monde forme un grand monde, sous la caméra de Dvorsetvoy, enthousiaste, chaleureuse, animée par le désir d'enregistrer ce qu'il y a de plus fragile et tragique et espérant dans ces vies, dans ce monde. On en oublie les défauts du film (l'ami avec ses dents en fer, quelques décrochages esthétiques...) - peu importe, c'est un brouillon, mais on voit déjà les choix d'un cinéaste, comme sur le col de la veste de marin du jeune homme, où est dessinée maladroitement sa vie rêvée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire