On trouve dans ce film le même genre de mise en scène du paysage (mise en scène dans la contrainte absolue du documentaire sans événement) que dans le dernier film de Frammartino, Le quattro volte. Mais au lieu de construire des flux, des climax, des ambiances, Loznitsa procède par éclats. Chez lui, les glissements sont brusques, d’une image à l’autre (par juxtaposition Koulechov), ou au sein même du plan (par mise en scène de type burlesque : un geste échappe au logos du plan).
Le réel n’est pas une idée fixe. Pas figé, en tout cas. Et le cinéma n’a pas vocation à fixer le réel, à dire « voilà ce que c’est ». Mais, surtout : le réel ne suffit pas. Loznitsa, par l’humour, endosse pleinement la subjectivité du cinéaste. Il fait de l’humour l’aveu d’une responsabilité. Mieux qu’un aveu : un engagement. Il s’engage par l’effet comique dans l’image qu’il montre.
Life, autumn, par sa division en courts chapitres titrés, est comme une série d’exercices. Mais chaque exercice est une tentative (une petite machine désirante, dirait Deleuze) d’approcher un lieu et des gens, d’engager une caméra et une mise en scène dans ce lieu et parmi ces gens, de construire un regard, d’élaborer un rapport à ce monde. En ce sens, le film est bouleversant, parce que jamais assuré, jamais stable, toujours nerveux et enthousiaste. Il y a du désir : le désir, par le cinéma, d’être là.
Le réel n’est pas une idée fixe. Pas figé, en tout cas. Et le cinéma n’a pas vocation à fixer le réel, à dire « voilà ce que c’est ». Mais, surtout : le réel ne suffit pas. Loznitsa, par l’humour, endosse pleinement la subjectivité du cinéaste. Il fait de l’humour l’aveu d’une responsabilité. Mieux qu’un aveu : un engagement. Il s’engage par l’effet comique dans l’image qu’il montre.
Life, autumn, par sa division en courts chapitres titrés, est comme une série d’exercices. Mais chaque exercice est une tentative (une petite machine désirante, dirait Deleuze) d’approcher un lieu et des gens, d’engager une caméra et une mise en scène dans ce lieu et parmi ces gens, de construire un regard, d’élaborer un rapport à ce monde. En ce sens, le film est bouleversant, parce que jamais assuré, jamais stable, toujours nerveux et enthousiaste. Il y a du désir : le désir, par le cinéma, d’être là.
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