Je n'ai pas aimé.
Je ne vois pas ce que le monologue de l'actrice apporte à la fiction - si ce n'est à nous sauver de sa langueur confuse. Et quand je vois ce que ça apporte, c'est pire : c'est une partie pour justifier l'autre, et réciproquement. Presque une excuse.
D'abord il y a le monologue. C'est bien, le cadre est beau, la lumière est belle, l'actrice est troublante, ses gestes toujours décalés, c'est une grande actrice. Mais je ne comprends pas pourquoi elle dit "Wajda" comme s'il n'était pas là. Il est pourtant en train de la filmer, et c'est ça, le pacte avec le spectateur. Mais le texte le contredit. "Quand Wajda m'a appelé..." Alors pour moi ça ne marche pas.
Ensuite il y a la partie fiction. Elle m'a paru indigente, malgré un personnage féminin a-priori passionnant (dans les dialogues, il est fait mention d'Ibsen, et en effet elle semble sortir tout droit d'une pièce d'Ibsen). Ce qui cloche, c'est le traitement - la musique insistante, la direction d'acteurs guindée, les mouvements glissants de caméra trop souvent répétés pour être honnêtes, et les passages de film dans le film terriblement apprêtés. Tout cela m'a empêché de voir Tatarak autrement que comme un exercice formel raté, daté, reposant sur un savoir-faire sans vigueur ni nécessité.
Ce qui échoue, selon moi, dans Tatarak, c'est que Wajda a filmé le monologue de l'actrice comme une fiction, et que la fiction ne pouvait alors plus être filmée que comme la caricature d'une fiction.
Je ne vois pas ce que le monologue de l'actrice apporte à la fiction - si ce n'est à nous sauver de sa langueur confuse. Et quand je vois ce que ça apporte, c'est pire : c'est une partie pour justifier l'autre, et réciproquement. Presque une excuse.
D'abord il y a le monologue. C'est bien, le cadre est beau, la lumière est belle, l'actrice est troublante, ses gestes toujours décalés, c'est une grande actrice. Mais je ne comprends pas pourquoi elle dit "Wajda" comme s'il n'était pas là. Il est pourtant en train de la filmer, et c'est ça, le pacte avec le spectateur. Mais le texte le contredit. "Quand Wajda m'a appelé..." Alors pour moi ça ne marche pas.
Ensuite il y a la partie fiction. Elle m'a paru indigente, malgré un personnage féminin a-priori passionnant (dans les dialogues, il est fait mention d'Ibsen, et en effet elle semble sortir tout droit d'une pièce d'Ibsen). Ce qui cloche, c'est le traitement - la musique insistante, la direction d'acteurs guindée, les mouvements glissants de caméra trop souvent répétés pour être honnêtes, et les passages de film dans le film terriblement apprêtés. Tout cela m'a empêché de voir Tatarak autrement que comme un exercice formel raté, daté, reposant sur un savoir-faire sans vigueur ni nécessité.
Ce qui échoue, selon moi, dans Tatarak, c'est que Wajda a filmé le monologue de l'actrice comme une fiction, et que la fiction ne pouvait alors plus être filmée que comme la caricature d'une fiction.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire