Il y a un homme et une femme. L'homme a une fille que la fille de la femme a assassinée. La femme tient à s'excuser. L'homme refuse. Chacun quitte Tokyo. Par un hasard qui est aussi le principe du film, ils vont vivre dans la même petite ville, sur la péninsule de Hokkaido. Lui est ouvrier, elle est cuisinière dans la pension où il dort et mange. Elle casse des oeufs à longueur de journée. Il lit Soljenitsine et regarde les trains passer. Elle a des allures de marionnettes qui s'excuse. Il est devenu un vieux monsieur. Ils s'échangent quelques gifles, à défaut d'autres choses.
Il y a dans The rebirth un bruitage étrange, qui fait penser à ces films des années 90 un peu fauchés, pleins de silence entre deux bruits de pas. Un bruitage qui donne à chaque mouvement une allure extraterrestre, qui l'isole, le cerne de néant. Comme s'il n'y avait aucune évidence du geste.
Il y a aussi de très belles choses sur les sacs plastiques - l'humain toujours relié à un sac, plein de nourriture, de déchets, de linge sale, de linge propre - toujours en train de fonctionner, ou de faire fonctionner ce que son existence a de mécanique. Tout, même une demande d'amour, se retrouve emballé dans un sac plastique.
Mais outre l'extrême répétitivité des séquences, le propos me semble un peu mièvre, pas beaucoup plus passionnant qu'un film de Francis Veber : les opposés s'attirent, la belle affaire ! L'autre titre du film est Pressentiment d'amour. C'est dans les vieux pots qu'on fait les vieilles soupes. La chanson finale, aux paroles sous-titrées, est une épouvantable guimauve, qui finit d'éteindre le film. En n'abandonnant pas son scénario et ses rebondissements, le cinéaste perd toute la force de sa mise en scène (elle semble être un procédé), qui, au lieu de vider les signes de leur substance et de les rendre vacants, les surcharge, les rend symboliques jusqu'à l'écoeurement.
Il y a dans The rebirth un bruitage étrange, qui fait penser à ces films des années 90 un peu fauchés, pleins de silence entre deux bruits de pas. Un bruitage qui donne à chaque mouvement une allure extraterrestre, qui l'isole, le cerne de néant. Comme s'il n'y avait aucune évidence du geste.
Il y a aussi de très belles choses sur les sacs plastiques - l'humain toujours relié à un sac, plein de nourriture, de déchets, de linge sale, de linge propre - toujours en train de fonctionner, ou de faire fonctionner ce que son existence a de mécanique. Tout, même une demande d'amour, se retrouve emballé dans un sac plastique.
Mais outre l'extrême répétitivité des séquences, le propos me semble un peu mièvre, pas beaucoup plus passionnant qu'un film de Francis Veber : les opposés s'attirent, la belle affaire ! L'autre titre du film est Pressentiment d'amour. C'est dans les vieux pots qu'on fait les vieilles soupes. La chanson finale, aux paroles sous-titrées, est une épouvantable guimauve, qui finit d'éteindre le film. En n'abandonnant pas son scénario et ses rebondissements, le cinéaste perd toute la force de sa mise en scène (elle semble être un procédé), qui, au lieu de vider les signes de leur substance et de les rendre vacants, les surcharge, les rend symboliques jusqu'à l'écoeurement.
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