vendredi 8 juillet 2011

Old joy - Kelly Reichardt

Postulat du film : la tristesse serait une joie qui a vieilli. Cela donne un film assez monocorde. Monocorde comme on dit d'une voix. Parce qu'il y a là une voix, c'est sur. Quelque chose de subtil, un sens du paysage et de la durée. Mais monocorde quand même. On ne voit pas beaucoup resurgir ces joies passées, on croit peu qu'elles aient eu lieu entre ces deux hommes abimés.
Et puis la tristesse est une trop belle excuse pour prendre peu de risque. Enthousiaste à l'idée de voir ce film, après le choc qu'a été La dernière piste, et le plaisir modeste pris à Wendy et Lucy, je m'aperçois que Kelly Reichardt fait des films de plus en plus forts. Lui manque encore une rage, et ce sera bon.

3 commentaires:

Edouard a dit…

Nous nous accorderons à la fois sur ce film et sur l'évolution du cinéma de Kelly Reichardt.
Sur Old joy, j'ajouterai que l'on ne saisit pas très bien non plus ce qu'il se joue vraiment entre eux deux au cours de ce périple...
Mais, déjà, cet espace et cette lumière (ce passage du jour à la nuit !)...

David Tredler a dit…

Old Joy m'vait envoûté au cinéma. Reichardt est instantanément devenu une révélation, c'est peut-être pour ça qure je le porte haut dans mon coeur, certainement au-dessus des deux suivants...

asketoner a dit…

Je pense que si Old Joy avait été le premier film de Kelly Reichardt que je voyais, je l'aurais aimé autant que vous, David.
Edouard : c'est très juste, cette histoire de passage. Les personnages de Kelly Reichardt ne font rien d'autre que traverser. C'est un point de vue sur l'humain qui est très fort et très incarné.