lundi 17 février 2014

Frances Ha, Noah Baumbach






Ou comment la comédie sentimentale new-yorkaise, le late-coming-of-age, réinvestit les rapports de classe. Car tout est question de fric et de position sociale dans Frances Ha. Pas d'amour sans argent, même chez les intellos. Ou plus précisément : de l'amour oui, mais pas de sexe. Et l'amour est toujours mal placé - une manière de reformer, entre amis, l'embryon, une manière de s'attarder un peu mieux dans les limbes.
Le monde dépeint par Baumbach est cruel, mais le trait n'est pas forcé, au contraire léger, virevoltant, plaisant. La tristesse du personnage principal est atroce, mais là encore, Baumbach n'appuie pas, tenant toujours la ligne de la comédie. On pense parfois à Diamants sur Canapé. Greta Gerwig a tout d'une nouvelle Audrey Hepburn. Une Audrey Hepburn qui aurait fusionné avec Gérard Depardieu. L'inventivité de son jeu est impressionnante. Le film a parfois l'air d'être un documentaire sur elle, tant Baumbach est attentif à tout ce qui bouge en elle.

2 commentaires:

DnD a dit…

Bonjour,
Entièrement d'accord concernant ces aspects du film. Et jolie fusion que vous proposez concernant Gerwig ! Hâte de la revoir quelque part... C'est pas tous les jours qu'on voit débarquer quelqu'un comme ça. Je reste moins impressionné par Baumbach. Mais il a très bon goût :-)

Princécranoir a dit…

Pas revu depuis le ciné, mais cette très belle expérience que vous décrivez résume parfaitement le charme du film sous lequel je suis tombé.