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Deux façons de faire. Chez Jia, tout se passe en même temps ; chez Straub, les unités dramatiques sont particularisées et séparées. Car il y a quelque chose de platonicien dans ce Genou. Une langue émane d'un corps (comme préexistant à l'être qui le détient), et, plutôt que de s'incarner dans ce corps (au travers d'une gestuelle), se déploie dans l'espace (dans la forêt) - y trouve des répercussions.
La matière que sculpte Straub n'est pas tant celle des parties en présence que celle, plus invisible, qui les lie. C'est ce qu'évoquent les derniers plans du Genou - une propagation, une dispersion, de cette parole dans le monde (et quelques sépultures auxquelles elle s'accroche sans doute - à moins qu'elle ne s'y enfouisse).
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