tag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post8248494580415001406..comments2023-08-30T01:14:07.570+02:00Comments on une fameuse gorgée de poison: à propos d'Alain Badiou et des dessins animésasketonerhttp://www.blogger.com/profile/10759144132740484644noreply@blogger.comBlogger5125tag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post-74758201463820538052011-02-10T18:47:24.732+01:002011-02-10T18:47:24.732+01:00Ah mais je suis sûr qu'il existe des choses ex...Ah mais je suis sûr qu'il existe des choses exceptionnelles parmi les films d'animation, mais je n'ai aucune sensibilité pour ça. Je suis allé voir le Fantastic Mr Fox de Wes Anderson parce que j'aime beaucoup les films de Wes Anderson, mais je ne peux pas dire que le Fantastic Mr Fox, en lui-même, m'ait particulièrement touché (par contre, en tant que partie d'une oeuvre étonnamment cohérente, oui, et c'est pour ça que j'y suis allé).<br /><br />Quand vous dîtes que l'animation ne se refuse aucun genre, sauf le documentaire (mais en cherchant bien on trouverait peut-être un contre-exemple), c'est en partie ce qui me rebute. Que le film d'animation ne puisse jamais, à aucun moment devenir un documentaire, ça me rend profondément insensible à tout ce qui peut s'y produire. Même Carancho, qui est un gros polar très écrit, trouve le moyen de s'évader vers le documentaire (documentaire sur deux comédiens qui doivent jouer à être amoureux alors que le cinéaste est le mari de la femme).asketonerhttps://www.blogger.com/profile/10759144132740484644noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post-16777484567008524332011-02-09T20:42:24.479+01:002011-02-09T20:42:24.479+01:00Je n'ai pas pris le temps de me relire, je pré...Je n'ai pas pris le temps de me relire, je précise bien sûr que quand je parle de "cinéastes très sérieux", je plaisante à moitié.. il aurait fallu des guillemets.<br /><br />Du reste ma réponse ne remet pas fondamentalement en cause votre conception de l'animation, j'en suis conscient.Edonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post-83109241780735884342011-02-09T20:26:22.499+01:002011-02-09T20:26:22.499+01:00Votre opinion sur le cinéma d'animation me sur...Votre opinion sur le cinéma d'animation me surprend, je trouve que vous enterrez un peu vite la chose! Le dessin animé n'est qu'une des techniques qui entrent dans le champ de l'animation, on connait assez bien le stop-motion et aujourd'hui l'animation numérique, dont les productions mainstream rejoignent assez celles du dessin-animé (et donc, comme vous le dites, des films pour enfants, pour une grande majorité), on connait moins des techniques telles que l'animation sans caméra, ou le cutout. Je ne pense pas que les films de Larry Jordan intéressent particulièrement des enfants!<br /><br />Tout ça pour dire que les techniques d'animation sont bien représentées par des cinéastes très sérieux, qui ne s'adressent nullement au jeune public. Il s'agit certes d'une minorité, mais dont il serait dommage de se priver. La Planète Sauvage, de René Laloux, est un exemple plus connu qui me vient en tête, moins radical certes puisqu'il s'agit d'un film narratif.<br /><br />L'animation est une technique plus qu'un genre filmique (tous les genres lui sont d'ailleurs accessibles, à l'exception du documentaire, il me semble) et en tant que technique (ou ensemble de techniques) elle n'intègre aucunement cette dimension de film pour enfant de manière inhérente, essentielle. Cette prédominance indéniable relève précisément, à mon sens, de la contingence.Edonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post-52760729577153017692011-01-28T23:31:06.783+01:002011-01-28T23:31:06.783+01:00Pour la couleur il y a aussi Nicholas Ray, Hitchco...Pour la couleur il y a aussi Nicholas Ray, Hitchcock, Lynch, Rohmer. Sinon en lisant ce même extrait dans les Cahiers j'ai pensé précisément comme vous, je trouve que les cinéastes travaillent beaucoup la couleur et de manière très concrète, mais peut-être de moins en moins. Reste qu'il est impossible de penser le contraire lorsqu'on voit la maîtrise indépassable de la couleur pendant l'âge d'or d'Hollywood,je pense surtout aux costumières et à Edith Head par exemple qui par son intelligence de la couleur a beaucoup fait pour le cinéma de Hitchcock. Les robes des actrices, leur maquillage et la décoration intérieure permettaient vraiment de jouer sur les contrastes, les harmonies, on se permettait tous les artifices, il y avait énormément d'occasions de faire surgir poétiquement la couleur.<br /><br />Le rapport cinéphilique (que vous semblez entretenir) au cinéma a ses manies, ses obsessions, ses coquetteries, et ce rapport est trop attaché aux visages et à la chair pour accepter de s'en priver devant un dessin animé.Murielle Joudethttps://www.blogger.com/profile/09132604596480771413noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-293970553865827654.post-14152157219784056852011-01-22T23:27:47.581+01:002011-01-22T23:27:47.581+01:00Bonsoir Asketoner!
Je me permets de rebondir sur ...Bonsoir Asketoner!<br /><br />Je me permets de rebondir sur cette citation pour le moins intéressante! Je suis d'accord avec Badiou, rares sont les cinéastes à s'être souciés (et à se soucier encore) de la maîtrises des teintes : Fellini, Paradjanov, Kurosawa, Renoir, Bresson, Godard et quelques autres dont j'oublie le nom. <br /><br />Par contre je suis sceptique lorsqu'il parle d'«avenir de contrôle», le progrès en art ne veut pas dire grand chose, et surtout comme tu le soulignes «ce contrôle existe déjà». Pas uniquement dans le dessin animé puisque de «vrais» films («Juliette des Esprits», «Dodes'kaden»,...) en ont déjà fait l'expérience. Mais il est vrai que le dessin animé est par essence pictural et part comme la peinture d'une toile blanche pour faire naître la couleur.<br /><br />En revanche lorsque tu affirmes que les films ne sont pas soumis au contrôle à l'inverse des dessins animés je ne suis plus d'accord avec toi. Un film est figé sur un support, contrairement à une représentation théâtrale ou musicale, il y a donc un réel contrôle ne serait-ce qu'au montage, qui consiste en un choix : garder tel ou tel passage. Par contre il est vrai qu'au tournage il y a de la place pour la surprise, alors que le dessin animé procède entièrement de la volonté humaine. Mais tout n'est pas joué d'avance et si je ne m'abuse un Miyazaki travaille de façon tellement instinctive qu'il doit certainement lui arriver de se surprendre lui-même (lui ou un de ses animateurs bien sûr). Ce que je veux dire c'est qu'en art l'«improvisation» est relative et n'est pas toujours là où on l'attend il me semble.<br /><br />La Nouvelle Vague a par exemple donné un nouveau sens au mot spontanéité, mais a peut-être suivi cet «impératif» aux dépens de la poésie, et ce qu'elle a pris pour une avancée majeure n'a peut-être été qu'un effet de pétard mouillé, voire un retour en arrière... Mais peut-être que je me trompe. A mon sens la vie d'une oeuvre d'art ne tient pas seulement à cette apparence de fraîcheur... mais je concède avoir une position floue en la matière! D'autant que pour Tarkovski par exemple l'essence même du cinématographe est l'enregistrement de la «réalité»... Et ça rejoint peut-être du coup ta position (d'autant qu'en me relisant je crois que je ne parle pas du même «contrôle» que toi...). Enfin bref, sujet épineux, quoique déjà bien débroussaillé par ton article!<br /><br />Sur ce, je te souhaite une bonne nuit et surtout une bonne continuation pour ton blog!Arthur Debussyhttps://www.blogger.com/profile/17853483757730040957noreply@blogger.com